Les interventions non médicamenteuses

⚠ Attention, ces informations n’ont pas vocation à remplacer la médecine générale. Il ne s’agit que d’expériences parallèles. Ce qui fonctionne pour une personne ne fonctionnera pas forcément pour une autre. En cas de doute, merci de consulter votre médecin.
LES INTERVENTIONS NON MÉDICAMENTEUSES ET LA MIGRAINE
Appelés également médecines complémentaires, parallèles, douces.
L’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) distingue « les méthodes fondées sur :
* des produits naturels (phytothérapie, aromathérapie, etc.)
* les techniques axées sur la manipulation (ostéopathie, chiropraxie, etc.)
* les thérapies du corps et de l’esprit (hypnothérapie, méditation, sophrologie, etc.)
* les approches complètes reposant sur des bases théoriques qui leur sont propres (acupuncture ou homéopathie, par exemple) ».
L’Ordre des médecins reconnaît officiellement quatre de ces pratiques : l’homéopathie, l’acupuncture, la mésothérapie et l’ostéopathie. “Si, pour exercer les trois dernières, un médecin doit suivre un diplôme inter-universitaire (DIU) qui peut donner droit au titre (et donc à l’apposition de la spécialité sur la plaque du médecin), l’homéopathie est considérée comme une simple orientation d’activité – tout médecin peut donc l’exercer“, rappelle l’Ordre.
Les médecines parallèles rencontrent de plus en plus de succès auprès des patients. Nombreux sont les patients qui en rapportent les bienfaits. Certaines reposent sur des pratiques ancestrales.
Pourtant, les autorités et les praticiens homéopathes restent prudents voire soupçonneux.
À cela, plusieurs raisons :
- Il y a trop peu d’études scientifiques bien conduites et elles sont contradictoires.
- Certaines pratiques sont impossibles à évaluer à l’aide des protocoles reconnus. Mais surtout, les pratiques sont beaucoup moins bien encadrées que pour la médecine officielle.
- Les formations sont très inégales.
- Certains rares praticiens prétendent tout expliquer par leur médecine et déconseillent aux patients de consulter ailleurs, de faire appel à la médecine officielle. Dans ce cas, cela s’apparente à du charlatanisme et vous met en danger.
Une harmonisation des pratiques ainsi qu’un cadre légal et médical mieux défini en permettraient certainement une meilleure reconnaissance. Elles peuvent compléter avantageusement les traitements classiques.
Ce manque de cadre bien défini doit inciter le patient à être très prudent quant au choix de son praticien.
- Vérifiez qu’il dispose d’un diplôme reconnu.
- Vérifiez qu’il existe une fédération, une association.
- Une personne seule qui détient la vérité est un gourou.
- Les contre-indications et effets secondaires sont rares mais pas inexistants. Ne croyez pas les praticiens qui affirment le contraire.
- Faites établir un diagnostic reconnu et faites les examens recommandés par votre médecin traitant avant.
En respectant ces conseils de prudence, vous pouvez espérer tirer le meilleur profit de ces médecines dites douces, parallèles. Le choix dépend de vos goûts. Comme pour toute prise en charge, la bonne relation qui s’établira avec le praticien est la clé du succès.
Notre partenaire, Kalya Pro, a pour objectif de rendre accessibles les informations scientifiques sur toute approche non médicamenteuse.
En consultant leur site ou en téléchargeant l’application dédiée, vous accèderez à une mine d’informations sourcées, de preuves scientifiques, vous permettant d’essayer des alternatives aux médicaments en toute connaissance des effets, impacts etc.
Rédigé par Sabine DEBREMAEKER
L’ACUPUNCTURE

Alors que la médecine occidentale privilégie l’allopathie (traitement ciblant uniquement la maladie à l’aide de médicaments), la médecine ancestrale chinoise repose sur le traitement de l’équilibre des énergies dans l’ensemble du corps.
Étant donné les différences de visions de la médecine entre la culture occidentale et la culture orientale, il est impossible d’évaluer son efficacité à l’aide de nos outils type essais randomisés. Les centaines d’études réalisées à travers le monde n’ont pas permis de conclure.
Elle est néanmoins largement utilisée. Absence de preuves d’efficacité ne veut pas dire absence d’efficacité.
Le docteur DODICK, éminent chercheur sur la migraine, a parcouru le monde pour découvrir les différentes médecines et leur usage dans le cas de la migraine. L’acupuncture est parmi les approches qui lui ont paru le plus convaincantes.
L’OMS a établi une liste de pathologies pour lesquelles l’acupuncture s’est révélée une aide possible et crédible. Les céphalées et la migraine en font partie.
Elle fait partie des 4 pratiques parallèles reconnues par l’Ordre des médecins.
Elle n’est prise en charge par l’Assurance maladie que dans 4 indications (nausées et vomissements, traitement antidouleur, syndrome anxiodépressif et aide au sevrage alcoolique et tabagique). Attention, certains praticiens se prétendent acupuncteurs sans disposer de la seule formation reconnue par l’Ordre des médecins : D.I.U d’acupuncture. Consultez les fédérations afin de vérifier si le praticien y est inscrit.
Comment se passe une consultation ?
Elle débute par un entretien sur vos symptômes et votre ressenti global. Il est important d’amener vos différents examens notamment les radios, scanner, IRM. Le praticien doit prendre en compte vos antécédents médicaux.
Cela permet au praticien de déterminer les endroits où les aiguilles pourraient être le plus efficaces pour vous. En général, 5 ou 6 aiguilles stériles à usage unique sont utilisées.
Vous êtes allongé. Le praticien enfonce les aiguilles. C’est indolore. Cela dure entre quelques secondes et quelques minutes.
Après la séance, vous ressentez une grande fatigue. Il est recommandé d’éviter de prendre un bain chaud, de manger et de faire de l’exercice physique immédiatement après.
Au début, les séances ont lieu toutes les semaines. Ensuite, elles s’espacent tous les 15 jours, puis tous les mois.
La durée avant d’atteindre une efficacité est variable. Généralement, il faut attendre 3 ou 4 séances avant un début d’amélioration.
Comme pour tous les autres traitements, ce n’est pas un traitement magique. Il peut ne pas fonctionner ou avoir besoin d’être associé à un traitement médicamenteux.
A l’heure actuelle, la CPAM ne rembourse pas le traitement. Renseignez-vous auprès de votre mutuelle pour un possible remboursement.
Les praticiens sont des médecins qui ont fait une formation supplémentaire. Vérifiez qu’ils sont inscrits à une fédération. Un bon praticien vous réoriente en cas d’aggravation ou d’apparition d’autres symptômes.
Sources :
Publication du docteur DODICK
OMS
INSERM Migraine.fr
https://www.acupuncture-france.com/
Rédigé par Sabine DEBREMAEKER
Mise à jour mars 2021
L’OSTÉOPATHIE

Définition de l’OMS
« L’ostéopathie (également dénommée médecine ostéopathique) repose sur l’utilisation du contact manuel pour le diagnostic et le traitement. Elle prend en compte les relations entre le corps, l’esprit, la raison, la santé et la maladie. Elle place l’accent sur l’intégrité structurelle et fonctionnelle du corps et la tendance intrinsèque de l’organisme à s’auto-guérir« .
L’OMS reconnaît l’utilité des pratiques dites alternatives dans la diversification des approches pour aider les malades.
Il y a trop peu d’études pour conclure.
En effet, il est très difficile d’évaluer l’efficacité de l’ostéopathie au cas par cas par maladie. Et ce pour plusieurs raisons :
- Les formations ne sont pas toutes équivalentes.
- Certaines sont plus approfondies.
- D’autres tellement superficielles qu’on peut douter de leur fiabilité.
- Les formations sont aussi bien accessibles à des médecins qu’à des kinésithérapeutes et à d’autres professions médicales. Les compétences ne se valent pas.
- Il n’y a pas de diplôme unique.
Sources : INSERM, Cochrane
Le conseil de l’Ordre des médecins reconnaît l’ostéopathie. Un diplôme universitaire obtenu dans une université agréée est indispensable.
La France reconnaît l’indication de l’ostéopathie pour prévenir ou remédier à des problèmes fonctionnels du corps humain (du squelette et des muscles) à l’exclusion des troubles organiques.
Les fédérations françaises avancent bien d’autres indications et œuvrent auprès du gouvernement pour les faire reconnaître. Absence de preuves d’efficacité ne veut pas dire absence d’efficacité.
Il existe d’excellents praticiens. Le bouche-à-oreille est une bonne source d’information.
L’ostéopathie peut vraiment vous aider à condition de respecter les précautions suivantes :
- Une consultation préalable avec un médecin est nécessaire afin d’obtenir un diagnostic et de vérifier s’il n’existe pas de contre-indication.
- Consultez les fédérations afin de vérifier si le praticien y est inscrit. Le praticien doit être titulaire d’un diplôme universitaire agréé par les organismes de santé ou disposer d’une autorisation d’exercer.
- Préférez un praticien médecin.
- Certains kinésithérapeutes ont une bonne formation. Consultez un médecin avant toute séance.
- Attention certaines manipulations sont interdites et peuvent avoir des conséquences graves. C’est très rare. L’ostéopathie n’agit pas sur les causes de la migraine. La cause est neurologique. Elle agit sur les déclencheurs.
Comment se passe une séance ?
Elle débute par un entretien préalable. Il est important d’amener vos différents examens notamment les radios, scanners, IRM. Le praticien doit prendre en compte vos antécédents médicaux. Il vous interroge non seulement sur le problème qui vous amène mais aussi sur votre ressenti global sur votre santé, sur votre mode de vie. Il peut demander des examens complémentaires.
Ensuite, il procède à des palpations pour affiner son diagnostic et le vérifier. Vient ensuite le traitement proprement dit qui fait appel à différentes techniques de manipulations.
La séance se termine par une nouvelle palpation de vérification.
Le patient ressent en général une grande fatigue.
Trois ou quatre séances suffisent. En cas d’absence de résultats, inutile d’insister. Un bon praticien vous réoriente en cas d’aggravation ou d’apparition d’autres symptômes.
Sources :
INSERM
HAS
https://www.osteopathe-syndicat.fr/osteopathie-definition-oms
Solidarité-sante.gouv
https://www.osteopathie.org/qui-osteopathe.html
Rédigé par Sabine DEBREMAEKER
L’AURICULOTHÉRAPIE

L’auriculothérapie est inspirée de l’acupuncture ancestrale chinoise. Son apparition est beaucoup plus récente : 1950.
Elle consiste à stimuler des points particuliers du pavillon de l’oreille pour traiter les douleurs et les addictions. Elle est aussi utilisée pour diminuer les effets secondaires de la chimiothérapie. L’OMS a défini une nomenclature ou cartographie de l’oreille, chaque point correspondant à une partie du corps humain.
Il existe un Diplôme universitaire d’auriculothérapie. Néanmoins, l’auriculothérapie n’est pas reconnue par l’Ordre des médecins. De nombreux patients rapportent un réel soulagement. Il est difficile d’évaluer s’il persiste dans la durée car il n’y a aucune étude objective.
Comment se passe la consultation ?
Dans un premier temps, le praticien vous interroge et consulte les examens que vous aurez amenés.
Ensuite, il palpe votre oreille.
Enfin, il insère les aiguilles qui resteront en place quelques minutes ou plusieurs semaines.
Les traitements sont effectués de diverses façons :
- Aiguilles fines identiques à celles de l’acupuncture et laissées en place de quelques minutes à une heure (utilisation peu fréquente, seulement pour des indications précises).
- Aiguilles dites semi-permanentes (ASP) stériles : « petits clous » de 1,5 mm de long et 0,8 mm de diamètre qui restent en place et tomberont seuls (quelques heures, jours voire semaines selon l’importance de la pathologie).
- La cryothérapie : ici les ASP sont remplacées par des « petits clous de glace », spray d’azote liquide (t°-89 °C) sous pression (50 bars) provoquant une « brûlure » du point qui se cicatrisera secondairement tout en exerçant son action de correction de la pathologie. Cette technique n’est pas employée sur les peaux pigmentées (risque de cicatrisation dépigmentée).
Prudence :
- L’auriculothérapie ne se substitue pas à la médecine, elle l’accompagne. Toute douleur est un signal et nécessite un diagnostic médical.
- Le piercing n’est pas de l’auriculothérapie. Vous risquez d’être déçu. Faites appel à un vrai praticien.
- Il est impératif d’avoir une hygiène rigoureuse et de désinfecter sous peine d’avoir des cicatrices disgracieuses.
Un bon praticien vous réoriente en cas d’aggravation ou d’apparition d’autres symptômes.
Sources :
HAS
INSERM
https://sante.gouv.fr/
https://solidarites.gouv.fr
FMA – Fédération des Médecines Alternatives : https://f-m-a.ca/auriculotherapie/
Non-Pharmacological Intervention Society : https://npisociety.org/
Rédigé par Sabine DEBREMAEKER
Mise à jour juillet 2023